Thylacine
Qu’importe si le thylacine, sorte de mammifère au pelage tigré, vient de Tasmanie, c’est en Argentine que le jeune prodige de la scène électro française a décidé d’enregistrer son deuxième album. Thylacine s’est offert une caravane datée de 1972, la fameuse Airstream tout en aluminium et l’a lui-même, magnifiquement transformée en studio d’enregistrement. Il embarque ensuite sa belle américaine sur un cargo pour la récupérer un mois plus tard à Buenos Aires. Direction la Cordillère des Andes.
C’est l’attrait de l’inconnu et l’absence absolue de repère qui donnent envie à Thylacine de s’évader en Amérique du Sud pour enrichir son electronica, et conjuguer à merveille les mélodies aériennes de Moderat, la touche solaire d’un Nicolas Cruz, et la puissance techno d’un Paul Kalkbrenner.
Immergé dans des paysages désertiques et lunaires, Thylacine se rapproche de sonorités plus acoustiques, et retrouve aussi le saxophone, son instrument de prédilection.
C’est une électro hypnotisante que l’on imagine au fil des kilomètres de routes, composée en solitaire dans l’intimité de son studio nomade, au milieu de canyons multicolores, de dunes de sable, de forêts de cactus géants, et de sommets enneigés…
Jaffna
Jaffna, c’est Stan et Bravin, un duo électro-pop iconoclaste issu de la rencontre du feu et de la glace.L’entente entre ces deux personnages est immédiate. Rapidement, ils composent un morceau, Oslo, dans la ville du même nom. Histoire d’avoir un avis éclairé sur la question, ils l’adressent au boss du label Intuitive records, qui leur propose de les signer. Tout est fluide. Certainement parce qu’ils ont des profils terriblement complémentaires.
Stan aime la minimal techno, la house. Bravin, lui, apprécie plus l’électro-pop et le R’N’B. Le chanteur Stan apprend peu à peu la technique pendant que Bravin désapprend sa formation classique. Des influences multiples et des parcours croisés qui se ressentent en filigrane dans les productions du duo et les enrichissent.
Le 20 avril, Jaffna était de retour avec « Retrograde », deuxième EP gorgé de sons plus rétros. Seraient-ils amateurs de la série Stranger Things ?
Les comparaisons ne valent parfois pas grand-chose mais s’il fallait en trouver une pour cet EP, ce serait du côté de Moderat et de Majid Jordan. Dark et léger à la fois, « Retrograde » traduit la volonté assumée du duo de profiter de leur plus grande maîtrise technique pour vous faire bouger, notamment sur scène.
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